Elira

JEU DE TRANSPOSITION
Au-delà du regard, la transposition d’époque incarne également l’ADN artistique d’ANNABELLE. Tout en s'inspirant des codes esthétiques de la Renaissance, tels que les fonds noirs, la dentelle, le velours et les bijoux typiques du XVIe siècle, ANNABELLE fusionne les époques avec des sujets aux standards de beauté hyper contemporains. Elle crée ainsi une figure féminine intemporelle, mystérieuse, indépendante, une guerrière moderne drapée de dentelle, dont l’apparence rappelle celle des célébrités des réseaux sociaux dans un cadre de la Renaissance.

Là où le silence devient cri intérieur, la liberté prend la forme d'un battement d'ailes.
Elira – d’origine albanaise, signifie littéralement "libre". Dans cette œuvre, Elira, monumentale et d’une intensité presque statuaire, devient ici le socle d’un échange muet avec un oiseau posé sur son visage, au seuil de ses lèvres. Cette proximité troublante, presque dérangeante, ouvre un dialogue intime entre l’humain et le vivant.
L’oiseau, symbole ancien de liberté, d’âme ou de message secret, incarne ici une force fragile : il est à la fois guide et miroir. Il se pose sur la bouche, territoire de la parole et du souffle, comme pour empêcher ou déclencher quelque chose d’essentiel. Est-ce un secret que l’on garde, une voix que l’on libère, ou un souvenir que l’on apprivoise ?
Elira, elle, ne fuit pas le regard. Elle est frontale, habitée, vulnérable mais inébranlable. Elle porte en elle cette présence animale sans la rejeter, elle l’accueille.
À travers ce visage et cet oiseau, je raconte une histoire de silence habité, d'identité mouvante, de beauté inconfortable.
Mais surtout, cette oeuvre est la continuité de quête de liberté intérieure. La liberté, pour moi, réside dans la capacité à exprimer sans entrave les nuances de l'expérience humaine, à travers des visages qui racontent des histoires universelles.